@vetetix Oui, promouvoir autre chose que le web, comme les protocoles Gemini, IRC, et comme les syntaxes de rédaction augmentée Org et Skribe.
Le projet GNU est central là-dedans car Emacs a quelques killer features qui sont les meilleurs outils pour un certain (un grand) nombre de tâches, dont l’implémentation flagship d’Org, Org-mode ; car c’est le deuxième ou troisième meilleur outil pour toutes les tâches associées à un ordinateur ; et donc car les personnes utilisant les meilleurs outils utilisent Emacs, développent pour Emacs, promeuvent Emacs, malgré des difficultés historiques plutôt évidentes (dont l’absence de parallélisme dans le langage Emacs Lisp), d’une part.
D’autre part car ses bénévoles sont compétent·es, partagent tes/vos constats, et car ce projet est à la fois associé au langage Scheme (donc à Skribe, dont l’une des deux implémentations modernes que je connais est développée par le fondateur de GNU Guix (une distribution programmable en Guile Scheme), la seconde étant Haunt, développée par un salarié du projet Spritely, dirigé par une co-développeuse du protocole ActivityPub, qui a donné une conférence au MIT et a une copie dédicacée de SICP, un livre d’apprentissage du développement informatique avec le langage Scheme aux éditions MIT Press) et à des projets innovants comme GNUnet, GNU Taler, etc.
Je réponds rapidement mais pour moi la solution est de :
- rédiger 100 billets de blog en un an sur ce problème dans une syntaxe de rédaction augmentée intégrant les références académiques, comme Org ou Skribilo/Haunt ;
- considérer qu’un ordinateur permet de metttre en ordre le réel (de le désigner, de le catégoriser, et de le restituer) par des formes de standardisation, incluant les standards POSIX/FreeDesktop/FHS… et le standard de facto d’un format de fichier fermé associé à un progiciel payant ; et
- donner des ateliers d’entraide numérique là où on habite, y compris aux personnes sous Windows (ou utilisant Photoshop/Illustrator), en gardant à l’esprit que des solutions libres ont des killer features inhérentes à ce modèle (et à cette philosophie) de développement de logiciels. Par exemple, les échanges familiaux autour du téléphone, du numérique, et des réseaux sociaux seront beaucoup plus cadrés si les adolescent·es utilisent F-Droid sur leur téléphone, ou même si on installe Linux Mint ou GNU Guix sur un vieil ordinateur au lieu de le jeter.
En particulier, les parents doivent absolument savoir faire des sauvegardes. C’est une compétence critique. Les libristes doivent intégrer, activement, et promouvoir les sociologues ayant des compétences autour du numérique, notamment par l’investissement de ressources dans des espaces d’échange entre sociologues.
(À ma connaissance, je suis la seule personne en France à correspondre à ces critères. J’espère et j’imagine que ça doit être faux, mais il faut une campagne active de recrutement et de rassemblement, sinon le cas échéant on ne pourra même pas se trouver.)